Intro à Paris :

Désolé, je n’ai pas encore visité comme promis ni le Mt St Michel ni la pointe du raz, et si vous me voyez la gueule bronzée en mars, ne me demandez pas si je reviens des sports d’hiver. (C’est une vieille histoire que j’aime à raconter, mais je vous en fait grâce cette fois.) Non, mais nous repartons Reiko et moi pour un autre périple exotique mercredi 1er Février. Cette fois, ce sera le Sud de l’Inde, de Chennai (Madras) où nous arriverons, à Pondichéry, Madurai, le Kérala, Goa … et Bombay, d’où nous repartirons vers Paris, l’aller et le retour via Doha au Qatar … (j’aime pas ces coins de la péninsule arabique escales obligatoires entre l’Europe et l’Inde, mais c’est histoire de payer la moitié prix qu’en vol direct.)

 

Comme d’hab, rien de prévu à l’avance, sauf le vague « concept » du voyage, et l’itinéraire en gros. La seule réservation faîte est une chambre d’hôtel à 12 euros (cher pour l’Inde) pour la première nuit à Madras – histoire de savoir ou échouer directement après les longues heures de vol. Pour le reste, ce sera au jour le jour, en laissant le plus de place possible à l’imprévu et le spontané. Et pour les bagages, un petit sac à dos chacun avec le strict minimum (pour moi c’est un jean de rechange, 5 paires de chaussettes, 5 T-shirts, 5 slips et les chaussures que j’ai au pieds, un petit APN bien plat, et voilà tout.) Comme nous allons rester dans des températures de 40 degrés et plus, même pas besoin de petite laine ; c’est ça l’avantage de s’approcher de l’équateur. C’est pour cela d’ailleurs que nous ne mettrons pas de manteau ni de veste en partant à l’aéroport, même s’il fait très frisquet de la porte à la station de RER, car ce serait con d’avoir à le trimbaler ensuite pendant 5 semaines rien que pour, éventuellement, le remettre à l’arrivée ! Au pire, j’entasserai les 5 T-shirts sur mon dos pour partir, comme j’avais fait lors du dernier voyage en Inde pour les remettre dans le sac à dos une fois dans l’avion. Pour Reiko c’est un peu plus difficile, car elle craint plus que moi le froid, mais on peut à la limite courir jusqu’à la station La Chapelle. Une fois dans la station en sous-sol, on est sauvés !

 

Je commence à vieillir et je sais que ce genre de voyage me deviendra de moins en moins possible au fil des années pour cette raison même, mais aussi pour bien d’autres, indépendantes de nos états physiques, qui rendront les voyages beaucoup moins faciles dans les années qui viennent ; nos enfants et petits enfants voyagerons sans doute bien moins dans un monde rendu d’abord bien moins intéressant et plus rébarbatif. D’abord, ils en auront perdu le goût comme beaucoup l’ont déjà perdu. Quand un voisin de 30 ans par exemple me demande comme hier si je n’ai pas peur d’aller dans ce genre de pays à cause des maladies et risques d’infections diverses, ça me dézingue et ça n’augure rien de bon quant à l’avenir de l’esprit de découverte et de curiosité dans les générations qui viennent. « And the times, they are a-cahnnnngiiiiiing, »  Yes … mais pas comme tu voulais dire, Monsieur Dylan !

 

Il y a aussi que j’ai la chance d’être avec la bonne compagne. Tout seul, ce serait moins marrant. Je m’emmerderais un peu. A 65 balais, on se lie moins en route avec des étrangers qu’à 25.  Mais Reiko est toujours partante, et elle non plus n’a pas besoin d’emporter sa garde robe ni sa valise à cosmétiques et pleine de crèmes anti-tout. Une vraie bohême de chez Bohême comme on n’en fait plus en France depuis celles qui devait peupler le Montmartre de Charles Aznavour que les moins de 20 … euh … de 70 ans maintenant ne peuvent pas connaître . Elle va emporter trois bouts de tissus et je suis sûr que la façon dont elle les portera, en châle ou en fichu, lui donnera un chien du diable. Bref, ça se passe en général très bien. En plus, elle est guide touristique douée. C’est elle qui se charge des détails de la route avec son mini laptop. Ah oui, parce qu’elle emporte son ordinateur, celui pas plus gros qu’un bouquin. En Inde, ce ne sont pas les zones wi-fi qui manquent maintenant.

 

Et notre petit compagnon de vie, Diablo dans tout ça ? Eh bien, il va en vacance chez ma sœur et mon beauf dans la banlieue sud. Il a ses habitudes là-bas,  c’est son second foyer d’accueil. Un autre appartement bien au chaud avec plein de coussins, de couettes et de bonne bouffe. Et des bipèdes qui aiment les chats ! S’il n’y avait pas cette solution ou une solution équivalente chez des gens en qui nous aurions la même entière confiance, eh bien il ne serait simplement pas question de partir tous les deux ensemble. Un grand merci donc à Catherine et Jean-Pierre.

 

Voilà. Comme d’hab aussi, si j’en ai envie, j’enverrai des mails collectif en route. Avec des photos si possible.

 

Sur ce j’espère qu’il va y avoir un mois de février bien froid à Paris pour nous sentir égoïstement d’autant mieux là-bas ! J’ai vérifié tout à l’heure la météo à Madras et il faisait 28 degrés à 21h00 locales … cool !

 

A+ donc …